Le travail du sol présente différents objectifs :
Arrêt du travail du sol à partir de la fermeture de la grappe afin d'éviter les risques de Botrytis.
Différentes modalités combinant travail du sol et développement de l'enherbement dans le temps et dans l'espace sont possibles, selon les caractéristiques de chaque parcelle.
de Jean Hugues GOISOT (à Saint Bris, 89)
« Le domaine ne pratique pas d'enherbement permanent. L'ensemble des parcelles est travaillé. Les itinéraires d'entretien varient selon les années et la pluviométrie. Ainsi nous faisons un buttage en début d'hiver et un débuttage au printemps sur une partie du domaine et selon le salissement…
Sous le rang, nous travaillons à l'aide d'interceps à lames, deux à trois passages nous permettent de bien maîtriser la flore présente. Entre les rangs nous utilisons du matériel de travail fers plats (cœurs, dents).
A partir de la mi-juillet, le sol n'est plus travaillé afin d'éviter la minéralisation de la matière organique qui peut favoriser la pourriture. Un enherbement naturel s'installe. Jusqu'aux vendanges celui-ci va permettre un effet « tampon » notamment lors de pluviométrie importante avant vendanges et limiter ainsi la pourriture grise.
Nous sommes en réflexion sur un enherbement (naturel) permanent sur un rang sur deux à mettre en place sur certaines de nos parcelles ».
En viticulture biologique, la protection contre les maladies et les ravageurs repose en grande partie sur la prévention. Cependant, la vigne étant une culture pérenne, ce principe est plus difficile à respecter et n'est pas toujours suffisant, contrairement au système agricole de cultures annuelles pour lesquelles les rotations de cultures longues et diversifiées permettent très souvent d'éviter le recours aux traitements phytosanitaires.
Dans un système viticole, on cherchera à mettre en place les mesures préventives suivantes :
Téléchargement des enquêtes sur les pratiques viti pdf (bientôt en ligne)
Fiche mildiou (bientôt en ligne)
de Bruno CLAVELIER à Vosne Romanée (21) en 2010
« J'ai débuté la protection Mildiou et Oïdium le 17 mai grâce aux bulletins techniques et aux différents outils d'aide à la décision (modélisation, pluviomètrie).
Sur cette campagne 2010, j'ai effectué 9 traitements contre le mildiou et 8 contre l'Oïdium terminant la protection le 2 août. J'ai respecté des cadences de 8 à 10 jours, parfois plus sur la fin.
J'utilise principalement de la Bouillie Bordelaise (sulfate de cuivre) contre le mildiou en association avec du silicuivre (sulfate de cuivre, extrait végétaux, silice). Quand des périodes pluvio-orageuses étaient annoncées, j'ai mélangé deux forme de cuivre : Bouillie Bordelaise et Hydroxyde de cuivre. Ce mélange permet d'avoir la persistance de la BB et l'effet choc de l'hydroxyde. La quantité de cuivre métal sur l'année est de 3,2 kg/ha
Contre l'oïdium, j'ai utilisé du soufre mouillable de 7 à 12,5 kg/ha et fait 2 poudrages au Fluidosoufre à 30 kg/ha. Contre les vers de grappes, une partie du domaine se trouve dans une zone de confusion sexuelle, et pour le reste après OBSERVATION et COMPTAGE, une intervention spécifique n'a pas été utile. »
Il n'y a pas d'aide spécifique pour la vigne, voir la page générale des aides bio