La reconquête et la préservation de la qualité de l'eau constituent des enjeux majeurs. Des politiques fortes sont nécessaires pour atteindre un bon état écologique des eaux. En matière agricole, le développement de l'agriculture biologique constitue la solution la plus durable et la plus efficace pour y parvenir.Comme le montrent de nombreuses études, l'agriculture biologique constitue le mode de production qui préserve le mieux la qualité de l'eau…
Désherbage mécanique, fertilisation organique, chargement animal modéré, maintien de couverts végétaux, de haies…
L'absence de pesticides de synthèse et d'engrais chimiques réduit considérablement les sources de pollutions. De plus, grâce à une meilleure structure des sols, les parcelles conduites en agriculture biologique permettent de limiter les phénomènes de lessivage et assurent une meilleure protection des nappes d'eau.
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Eugène Krempp, Céréalier en Côte d'Or, Passage en bio en 2002. L'observation de certaines de mes parcelles conduites en bio, mitoyennes à des parcelles conventionnelles montre une différence des eaux en sortie de drainage. J'ai ainsi constaté que l'eau provenant des parcelles bio est plutôt claire tandis que l'eau des parcelles conventionnelles est trouble, chargée d'argile en suspension et probablement de produits phytosanitaires. Cela laisse à penser que les parcelles en bio sont moins lessivées, signe d'une meilleure structure des sols. |
En France, de nombreux organismes de recherches (INRA, Cemagref, CNRS…) ont mesuré l'impact des pratiques bio sur la qualité de l'eau. Ces études confirment toutes l'intérêt de l'agriculture biologique, notamment en comparaison à d'autres modes de production.
A télécharger : résumé des principales études et références (bientôt en ligne)
Des études ont été menées par BIO BOURGOGNE sur le territoire bourguignon à la demande des Agences de l'eau Loire Bretagne et Rhône Méditerranée Corse pour disposer d'une vision globale du développement de l'agriculture biologique à l'échelle des territoires à enjeux eau et des bassins versants. En effet, parmi les leviers prioritaires de préservation et de restauration de la ressource en eau figure celui du développement de l'agriculture biologique, qu'il importe de bien connaître pour pouvoir l'accompagner et l'accroître.
86 captages ont leur ressource en eau contaminée par des pollutions diffuses
(dont 72 par des pesticides) et sont classés prioritaires dans le Schéma
Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée Corse
2016 – 2021 (SDAGE RMC).
Les fiches accessibles ci-dessous concernent les bassins versants sous contrats territoriaux de Loire-Bretagne, situés en Bourgogne, et spécifiquement dans la Nièvre et en Saône-et-Loire. Elles présentent des données sur les surfaces et les productions bio et en conversion (chiffres 2017).
Concernant le bassin Rhône Méditerranée, la fiche régionale Bourgogne – Franche-Comté comprend des données chiffrées sur l'évolution de l'agriculture biologique, ses tendances, la dynamique du secteur aval, les différentes productions, les dispositifs d'aides ou encore les dynamiques collectives et initiatives locales.
En complément de cette fiche régionale, 5 regroupements d'Aires
d'Alimentation de captage (AAC), principales zones à enjeux eau prioritaires, ont été étudiés au sein de la Bourgogne afin de proposer une analyse fine des dynamiques de développement de l'agriculture bio sur ces zones.
Alternative à la sanctuarisation des zones de captages, l'agriculture biologique permet de maintenir des surfaces productives tout en offrant aux agriculteurs une solution pérenne et viable économiquement.
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En 2011, une étude du ministère de l'écologie a chiffré le coût des pollutions agricoles, et notamment, celui répercuté sur notre facture d'eau. Les chiffres sont édifiants puisque le surcoût représente jusqu'à 494 € / an et par ménage pour les localités les plus touchées par ces pollutions. |
| « Coût des principales pollutions agricoles de l'eau » |
Un exemple connu par ses résultats probants : Munich ! La municipalité encourage et soutient la bio depuis 30 ans. Aujourd'hui, 83 % de la zone de captage d'eau, soit 1900 ha, sont conduits en agriculture biologique et les teneurs en nitrate et phytosanitaires ont chuté. L'opération a coûté presque 30 fois moins cher que des mesures curatives.
En France, de plus en plus de collectivités font le choix de la prévention. A l'image de la ville de Lons-le-Saunier (39) ou de la communauté d'Agglomération Seine-Eure (27) venues témoigner lors du colloque « l'agriculture biologique, une stratégie gagnante pour votre collectivité».
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Eau et agriculture biologique Agriculture biologique, un choix pour une eau de qualité (Fiche 11 - Pôle conversion en Bourgogne - Coordonnée par BIO BOURGOGNE) |
