Ils assument utiliser des huiles essentielles pour guérir leur bétail, alors que c'est souvent illégal. Ce manifeste des éleveurs hors-la-loi» est un acte fort pour ouvrir le débat.
Consultez l'article en ligne sur la mobilisation des éleveurs, portée par le réseau FNAB :
Lire l'article du Parisien (15/10/2019)
Les éleveurs et éleveuses qui souhaitent aujourd'hui soigner autrement leurs animaux sont confrontés à un cadre réglementaire très strict. De ce fait, les échanges de savoirs et savoir-faire sont bridés, à la limite de la légalité, alors que la demande et l'intérêt sont croissants que ça soit en bio ou en conventionnel !
En effet, seul le médicament homéopathique bénéficie d'une procédure d'autorisation spécifique. Concernant l'utilisation de plantes en élevage l'administration considère qu'elles devraient être réglementées dans le cadre du médicament vétérinaire, ce qui signifie que les substances doivent être évaluées, puis qu'une spécialité avec autorisation de mise sur le marché soit proposée. Aujourd'hui il n'y a que 8 médicaments vétérinaires à base de plantes qui sont autorisés. Autre possibilité, la prescription d'une « préparation magistrale » à base de plantes par un vétérinaire. Le vétérinaire, sous sa responsabilité et si il n'existe pas de médicament allopathique de remplacement, propose une préparation de ce type sous condition de délais d'attente, appelée cascade (le temps d'attente est doublé pour la bio, par exemple 14 jours pour le lait). Beaucoup d'acteurs économiques, sont contraints à utiliser le champ du complément alimentaire, ce qui les contraint à abandonner certaines allégations santé.
http://www.plantesenelevage.fr/files/4pages.pdf
Alors que le deuxième plan EcoAntibio a inscrit comme priorité le besoin de sécuriser le cadre réglementaire pour ces pratiques, le ton s'est durcit de nouveau suite à une procédure contre un formateur. VIVEA a choisi également d'exiger la présence d'un vétérinaire en formation (en interprétant de manière très stricte la réglementation) ce qui freine considérablement les formations sur l'utilisation des plantes en élevage. de
Un large éventail d'organismes de formation, de collectifs d'agriculteurs ou de vétérinaires, se mobilise pour changer la réglementation et donc les conditions de réalisation des formations. Pour sortir de l'impasse, nous demandons qu'une liste de plantes soit autorisée en tant que substances naturelles à usage biostimulant en dehors du cadre du médicament vétérinaire, sans prescription, sans LMR, sans AMM. Cette liste de plantes déjà bien documentée, est composée de plantes à usage alimentaire chez l'homme, de plantes couramment consommées par les animaux en vert et après fauche, et des plantes utilisées en phytothérapie humaine. Ces substances naturelles à usage biostimulant en élevage, doivent permettre aux paysans et paysannes, de stimuler la santé de leurs animaux, et donc de réduire l'utilisation d'antibiotiques, d'antiparasitaires, ou de biocides en élevage. Ils permettront aussi de reconfigurer la relation indispensable avec le vétérinaire vers plus d'échange et moins de consommation de médicaments. C'est un pas essentiel vers une agriculture de qualité.
>>> Plus d'informations sur le site internet suivant : http://www.plantesenelevage.fr/files/4pages.pdf
>>> Pour trouver la liste des plantes dont l'utilisation en élevage devrait être autorisée : http://www.itab.asso.fr/downloads/el-sante/sante-liste-plantes-11mars2019.pdf