François Belmont a d'abord repris la ferme familiale avec son père, puis finalement a été rejoint pour une période par son frère et sa belle-sœur, ainsi que par son associé actuel François Guillaume (54 ans), détenant aujourd'hui 38% des parts du GAEC et 6ha de terre pour la culture des légumes. Les deux associés emploient un ouvrier (58 ans), aussi impliqué dans le projet de transmission.
François Belmont est propriétaire de 180 ha et son frère de 45 ha : il souhaite créer un GFA (groupement foncier agricole) et louer les terres à ses repreneurs ou repreneuses afin de faciliter l'installation et de ne pas faire éclater la structure. Il y a en plus quelques terres actuellement en location, amenant la surface cultivée à environ 240 ha. Les typologies de sol sont très variées et environ 100 ha sont irrigables : une grande diversité d'activité est donc possible. La ferme n'a cessé d'évoluer depuis ses débuts, aujourd'hui les exploitants s'intéressent à la permaculture ou encore l'agriculture de conservation en bio, et de nouvelles serres sont en construction. La ferme se trouve au centre du petit village, une maison d'habitation est à vendre et à retaper, il y a possibilité de louer ou acheter une autre maison en rénovation à 2km ou encore d'avoir accès à un appartement à environ 6km. Un projet serait de retaper l'écurie pour en faire un point de vente et des chambres au-dessus.
Aujourd'hui, tout le pôle céréales est à destination de Dijon céréales. Les légumes partent pour des magasins bio, quelques locavores et un peu de vente à la ferme.
François Belmont a à cœur de favoriser une installation collective sur ses terres. Son objectif serait d'installer plusieurs projets différents, solidaires entre eux pour sécuriser les installations et créer une dynamique sur le territoire. Il aimerait voir se créer un projet de paysannerie-boulangère (un bâtiment pourrait être aménagé en meulerie) mais des projets d'élevage (volailles, petits ruminants, etc) semblent aussi possibles avec le réaménagement des bâtiments, ainsi que la création d'un verger : noyers, pommiers, pruniers, etc. En bref de nombreux projets sont envisageables pour de la distribution de proximité et des activités viables. Un système de parrainage peut être envisagé si les porteurs ou porteuses de projet sont intéressés.
François Belmont aimerait garder une part pour faire une petite parcelle de céréales pour les Graines de Noé. Il a toujours été passionné par son métier et est très enthousiaste à l'idée de réaliser une transmission facile et pleine de sens pour l'agriculture de demain et son territoire.