Fin 2011, le Ministère de l'Agriculture annonçait que les cantines scolaires, et plus généralement la restauration collective, pouvaient dorénavant s'approvisionner en circuits courts. Cette modification était très attendue des agriculteurs, qui espéraient accroître leurs revenus.
En avril (2011), le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait promis une modification de la règlementation pour permettre aux cantines de s'approvisionner auprès de producteurs locaux.
L'article 53 du code des marchés publics est modifié pour inclure, dans les critères de sélection des offres, « les performances en matière de développement des approvisionnements directs de produits de l'agriculture », selon le décret paru le 26 août (2011).
« Cette mesure permettra de rapatrier de la valeur ajoutée pour les agriculteurs en diminuant le coût des intermédiaires et de préserver l'environnement en limitant le déplacement des produits », fait-on valoir au ministère de l'Agriculture.
Droit européen de la concurrence - La nouvelle réglementation ne signifie pas pour autant que les cantines pourront s'approvisionner auprès des seuls producteurs locaux, souligne-t-on au ministère.
Un critère de proximité pouvant être contraire au droit européen de la concurrence, c'est la raison pour laquelle la notion de circuits courts a été privilégiée, a-t-on ajouté de même source.
Cette forme de vente directe du producteur au consommateur ne comprend qu'un intermédiaire maximum.
Une circulaire ou un guide vont être publiés avant la fin de l'année par le ministère de l'Agriculture pour expliquer la nouvelle réglementation.
Par A. l'AFP, publié le 23/09/2011