La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) devait répondre à cette question: "Les règles applicables du droit de l'Union européenne doivent-elles être interprétées comme autorisant ou interdisant la délivrance du label européen «Agriculture biologique» à des viandes issues d'animaux ayant fait l'objet d'un abattage rituel sans étourdissement préalable?"
Dans son arrêt du 26 février 2019, la Cour de Luxembourg fait sienne la position de l'OABA, en exigeant d'une part, des «normes élevées en matière de bien-être animal» comme l'un des objectifs de la production biologique, et d'autre part, une «souffrance réduite au minimum pendant toute la durée de vie de l'animal, y compris lors de l'abattage», le règlement n° 834/2007 CE n'entend pas autoriser l'abattage d'animaux sans insensibilisation.
Pour son secrétaire national de la FNAB en charge du bien-être animal, Jean-François Vincent: «en achetant de la viande bio, les consommateurs exigent que les animaux bénéficient des meilleures conditions d'élevage, de transport et d'abattage. Cette décision salutaire confirme que l'étourdissement, indispensable pour réduire les souffrances animales, est obligatoire lors de l'abattage des animaux bio.»